Weglot
Imaginez la montée d’anxiété, de nervosité et d’exaltation qui accompagne un athlète professionnel face au chronomètre des tirs.
Quiconque a déjà vécu une situation stressante peut l’imaginer. À ce moment-là, notre cerveau s’active et se prépare à informer notre corps de la réaction appropriée pour répondre à cet inconfort. Vous avez sans doute déjà entendu parler de la réaction de « lutte ou de fuite ». Avec le temps, nous pouvons apprendre à apprécier, voire à aimer, cette montée d’adrénaline.
« En général, le stress n’est ni bon ni mauvais. Lorsque vous vivez un stress, c’est tout simplement votre corps qui mobilise des ressources pour vous permettre réagir », explique Alex Auerbach, psychologue de l’équipe des Raptors. « Le stress devient problématique lorsque vous ne prévoyez pas de temps de récupération. Si vous prenez le temps de vous rétablir d’un stress, ça vous sera bénéfique. Il en va de même lorsque vous vous entraînez ou faites un exercice physique. »
Selon Auerbach, il est bon de se prévoir un temps de récupération après un événement stressant. De la même façon qu’on se donnerait 24 heures de repos après une séance d’entraînement intense pour laisser nos muscles se reposer, se réparer et se développer. Parler en public, confronter quelqu’un, faire des choses qui nous font peur… toutes ces situations provoquent la même réaction dans notre corps. Un excellent moyen de transformer cette réaction de peur de manière positive est de nommer le stress que nous ressentons.
« Les données montrent que le fait de nommer le stress, qu’il s’agisse d’un facteur de stress ou d’une émotion, aide à l’extérioriser. On a ainsi l’impression de pouvoir mieux le gérer et de mieux le contrôler », explique Auerbach.
Le fait de nommer ce qui nous stresse – comme une présentation devant une salle ou un appel que l’on redoute – change notre perception.
« L’espace mental utilisé pour un facteur de stress particulier évolue dès que nous le nommons, car il n’est plus abstrait dans notre esprit », note M. Auerbach. « Nous pouvons ensuite en parler de manière plus concrète et nous poser des questions sur la meilleure façon de résoudre ce problème ou de le gérer. »
Décomposer une source de stress aide le cerveau à la « démystifier ». On peut plus facilement se montrer logique face à un élément qui nous fait peur quand on en connaît la cause. Il peut être utile de penser au stress en termes de résultats. Qu’est-ce qui nous rend si nerveux? Si on imagine le pire des scénarios, on constate souvent que ce n’est pas la fin du monde.
Tout stress ne doit pas nécessairement devenir positif. Mais on peut rappeler à notre cerveau que ce n’est pas parce que quelque chose nous rend anxieux, inquiet ou effrayé qu’elle doit peser sur notre mental. Même si on ne l’accepte pas, on peut la nommer et s’en éloigner.